Les réponses aux questions sur la Graisse Bleue

Voici une série des réponses aux questions que je lis sur les forums concernant la graisse bleue.

La graisse bleue est beaucoup trop dure et difficile à passer.

La graisse bleue est étudiée dans ses moindres composants pour être déposée sur le patch dans la quantité nécessaire et utile. Il ne faut JAMAIS la chauffer, ici Londres, je répète il ne faut JAMAIS la chauffer.  Le seul chauffage possible est dans la poche du tireur une demi-heure avant l’utilisation. Été comme hiver. Donc JAMAIS de micro-ondes JAMAIS de bain marie. C’est inutile, cela ne sert à rien.

POUR ALLER PLUS LOIN

La graisse bleue doit être déposée en une fine couche indécelable à l’œil. Pour cela, il faut 2 patchs de graisse bleue. Le 1^er patch pour des petits aller-retour de 10 cm jusqu’à la sortie du canon. Le 2^ème pour des aller-retour tout le long du canon, jusqu’au moment où l’on sent que le patch n’accroche plus. Il n’y a plus aucune résistance et à la sortie, le patch est lustré et le travail fini. Il faut qu’il soit très légèrement bleu clair presque blanc. S’il est gris, c’est qu’il reste du plomb dans le canon, dans ce cas, le protocole Espinet est à refaire.

La graisse d’origine de mes ogives est différente de la graisse bleue.

Absolument aucune importance! pas la moindre. Dans la graisse bleue, l’important c’est sa composition multiple, pour accrocher le plus possible à l’acier ou à l’inox. Elle accroche absolument parfaitement à l’acier et à l’inox à condition de suivre à la lettre le mode opératoire de son application.

POUR ALLER PLUS LOIN

On parle de film de graisse bleue, pas de « tas » ou « d’accumulation » de graisse bleue. Au fur et à mesure cette graisse bleue est remplacée par celle des ogives. Il n’y a aucun effet en cible du passage de la graisse bleue à celle des ogives.

J’ai graissé de vieilles ogives grises avec de la graisse bleue et c’est très mauvais comme résultat.

NE JAMAIS JAMAIS faire ça. Il ne faut JAMAIS graisser une ogive de 22 LR. Si vous voulez faire une dispersion d’impacts, utilisez un fusil à pompe.

POUR ALLER PLUS LOIN

Et pour la poudre grise presque blanche sur de vieilles ogives, c’est de l’oxyde de plomb qui a un effet corrosif sur l’acier assez impressionnant. C’est pour cela qu’il faut stocker les armes propres. C’est de plus un toxique. Il est d’ailleurs important de savoir qu’il ne faut jamais toucher l’ogive avec les doigts, mais les prendre par l’étui. L’acidité des doigts élimine la graisse de l’ogive.

Je n’obtiens aucun résultat avec la graisse bleue.

Dans la totalité des cas, c’est un non-respect des consignes d’utilisation qui est la cause. Et la liste est longue, très longue. (Par ordre de gravité)

• Graissage à la graisse bleue des ogives et du canon.
• Utilisation avec des tampons VFG
• Modification de la formule par ajout de composant dans la formule.
• Utilisation dans un canon non mis à blanc.
• Utilisation d’un seul patch de graisse.
• Temps de lustrage du second patch pas assez important
• Graisse bleue utilisée après chauffage excessif.
• Trop de graisse bleue
• Manque de graisse bleue
• etc

POUR ALLER PLUS LOIN

Il est impossible que des tireurs parviennent à de merveilleux résultats avec la graisse bleue et d’autre non. C’est simple, il suffit d’interroger des tireurs qui dénigrent la graisse bleue pour comprendre qu’ils n’ont rien compris au produit et surtout l’utilisent mal. Et c’est vraiment dommage d’où cet article.